Cette fois-ci, nous emmenons nos touristes à la découverte des "Tuam's" (Tuamotus !)
A 311 km de Tahiti et 79 km de Rangiroa, c'est Mataiva qui nous dévoilera ses charmes !!
Petite île, longue de 8,5 km et large de 3,6 km. L’atoll abrite l’unique lagon «alvéolaire » de Polynésie française. Il est formé par une soixantaine de vasques profondes d’à peine dix mètres,séparées les unes des autres par un dédale de coraux à fleur d’eau, il se compose de 70 bassins d'environ 8 m de fond et de 9 chenaux, d'où son nom d'origine : "île aux neuf yeux".
" Véritable aquarium tropical, ce lagon est la richesse des 227 habitants de l'atoll qui vivent essentiellement de leur pêche miraculeuse, régulièrement vendue sur le marché de Papeete. "
Une fois installés dans nos bungalows, nous prenons la direction de la plage pour l'après-midi.
Papy découvre les confortables transports en commun !
Le soir, les enfants s'initient au billard :
Le lendemain, nous poursuivons notre découverte de l'atoll, et profitons encore une fois d'un paysage idyllique :
Tiens des toilettes ! C'est la seule chose qui est restée de la pension présente ici, après le passage du dernier cyclone.(en 1983)
Ici, en plus des nuances de bleu, nous avons les nuances de vert : le lagon est vraiment magnifique :
Les enfants profitent pleinement de leur papy !
Et le midi nous savourons un délicieux pique-nique : poisson du lagon grillé et pain coco cuit lui aussi sur le grill.
Le jour suivant, nous allons encore à la plage.
Mais cette fois, nous traversons cette magnifique forêt pour nous y rendre.
La forêt primaire a presque totalement disparu des atolls des Tuamotu, lors des grandes plantations de cocoteraies du siècle dernier (la première source de revenu de l'île étant le coprah). La partie Nord Est de l'atoll de Mataiva a heureusement pour nous été épargnée, lors des grands abattages !
Cette forêt est dite « primaire » car son équilibre naturel n’a pas été modifié par les interventions humaines, elle est composée de fougères nid d’oiseaux, Tamanu, Puatea pouvant atteindre une trentaine de mètres, Tafano petit arbre dont le bois est d’une robustesse exceptionnelle, Fara (Pandanus), Purau ... Cette nature foisonnante se rapproche de l’idée du paradis insulaire vert et sauvage.
Nous arrivons à Papiro, et découvrons le "marae", construit en forme de trône qui était destiné au roi Bastien Tù, figure légendaire de Polynésie (Géant de plusieurs mètres de haut), qui surveillait la passe de toute invasion. Il lui suffisait de 3 foulées pour traverser l'île de long en large, uniquement dans le but de tuer ses ennemis. Ce marae est une reconstitution : le vrai est dans le lagon !!
En attendant de retrouver la neige, les enfants font de belles boules de sable !
L’atoll est devenu célèbre dès la deuxième moitié du 20ème siècle pour l’exploitation intensive de ses cocoteraies. Jusqu’à cette période, il n’était pas occupé en permanence. Les habitants des atolls voisins de Tikehau et Rangiroa s’y rendaient épisodiquement pour la pêche et le coprah.
La période habitée correspond à la période d'autorisation d'exploitation ordonnée par le chef de village. Ce dernier ensuite levait alors le rahui (interdiction) qui pèse sur l’exploitation des cocoteraies, et tout le monde quittait l’ile.
Le rocher de la Tortue ( sur la photo au dessus) est à l'origine d'une légende : si un nuage de forme identique au rocher passe au dessus de la passe, c'est que le temps va changer, et les tortues vont remonter à la surface pour pondre.
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Le sol de Mataiva renferme du phosphate, dont la quantité est estimée à 12 millions de tonnes.
Depuis une dizaine d'années, des discussions ont lieu quant à l'exploitation éventuelle de cette richesse. Bien qu'une partie des habitants de l'île soit d'accord, la majorité s'y oppose farouchement : en cas d'exploitation, la consommation du poisson lagonnaire serait interdite pendant 10 ans !