26 octobre 2011
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Aujourd'hui, nous débarquons à Nuku Hiva, au quai de Taiohae.
Nuku Hiva est la plus grande île marquisienne : 330 km ², 2375 habitants.
C'est, d'après la légende, la pièce charpente de la "grande maison".
Nous commençons notre journée en visitant le village :
...
Cette fois-ci, notre visite de l'île se fera en 4 x 4.
La première halte se fait à la cathédrale Notre Dame des Marquises (construite entre 1973 et 1977) avec les pierres de couleur et de structure différentes provenant des six îles marquisiennes. On peut également admirer les sculptures en bois précieux à l'intérieur, représentation de l'art religieux marquisien.
Nous traversons ensuite la vallée et ses magnifiques paysages ...
... goyaviers, bananiers, fougères arborescentes, cascades, chevaux !! (pour les lecteurs, cette vallée est décrite dans "Taïpi" d'Hermann Melville)
Puis, nous arrivons sur le site du meae de Kamuihei.
Dans cette forêt, certains banians auraient plus de 400 ans.
Au pied de l'un d'eux, des danseurs nous font découvrir la danse du cochon. (Voyez comme Chloé à l'air minuscule !!)
Cette danse se réalise sous le rythme du pahu, et voici le chant qui y est associé :
On dit que si cette danse est bien réalisée, les chiens doivent hurler
.

Nous visitons ensuite le me'ae :
Les me'ae de pierre étaient les temples où officiaient les prêtres de l'ancienne religion polynésienne. Les chefs et personnes de rang important s'y retrouvaient. Ils étaient en hauteur par rapport aux villages. Leur accès était réservé, interdit au public : ils étaient "tapu". Leur plan ne répondait pas à une architecture précise comme celle des marae des îles de la Société. Généralement construits en forme de gradins, ils comportaient des plates-formes (pae pae) ornées de poteaux de cocotiers sculptés et de tiki. Lorsqu'un chef (ou une cheffesse) mourait, il ou elle était déifié(e) et devenait un tiki sculpté dans le bois ou la pierre, au ventre arrondi, les jambes repliées et les mains posées sur le ventre, pour retenir la tradition. C'est dans la tête, considérée comme sacrée que se trouvait le mana, substance invisible. Le but des prêtres était de capter le mana de personnes qui en possédaient beaucoup à des fins protectrices pour le clan et sa descendance. La passation d'énergie s'effectuait par le mana contenu dans les ossements des ancêtres, récoltés et placés dans des sanctuaires pour protéger la famille. On conservait également les ossements sacrés sur les me'ae, dans des endroits "tapu", sur les troncs de banian, dans les cavernes et sur les pirogues cachées dans la montagne. Les me'ae protégeaient des attaques des tribus ennemies. On y sacrifiait des victimes (prisonniers de guerres ou membres de la tribu) pour garder les populations en bonne santé.
Ici règne une atmosphère mystèrieuse !!!
Sur ce même site, nous découvrons des pétroglyphes pour lesquels le mystère reste intact : datation et signification sont encores mal connues même s'il semblerait que la tortue ait un "rôle" important.
Après ce voyage dans le passé, nous arrivons au village de Hatiheu.
C'est encore une fois, un village calme au "décor" magnifique:
Nous déjeunons "Chez Yvonne" qui est aussi la mairesse : un délicieux repas composé entre autre de cochon cuit au four traditionnel (comme le four tahitien, mais il manque (à mon goût) les plantes aromatiques telles que le basilic : il n'y a que des feuilles de bananiers).
Les musiciens et les chanteurs "mettent" l'ambiance !

Pour faciliter la digestion
, nous entamons une "petite" marche jusqu'à un autre site archéologique au col de Anaho.

Puisque toute chose à une fin, nous nous dirigeons vers le quai où notre bâteau nous attend pour nous amener à notre prochaine île !